
Des milliers de personnes en Belgique souhaitent arrêter de fumer. La motivation est un facteur essentiel pour réussir à se débarrasser de la cigarette mais elle ne suffit pas toujours. La stratégie de sevrage à choisir dépend du niveau de dépendance et du profil de chaque fumeur. Le point sur les solutions…
Quelles solutions pour arrêter de fumer ?
En Belgique, environ 19% de la population adulte fume, dont 15% quotidiennement¹. Près de 7 fumeurs sur 10 déclarent vouloir arrêter de fumer et il faut généralement 5 à 7 tentatives en moyenne avant de réussir un sevrage définitif¹. En étant accompagné par un professionnel de santé, un fumeur a davantage de chances de réussir. C’est pourquoi les institutions publiques Belges de santé préconisent un accompagnement par un professionnel de santé et un traitement médicamenteux si nécessaire.
Les substituts nicotiniques
Recommandés en première intention, les substituts nicotiniques soulagent les symptômes de sevrage, réduisent l’envie de fumer et limitent les rechutes. L’association patch + forme orale est souvent conseillée pour agir sur les deux types de dépendance : physique et comportementale.
Le patch diffuse la nicotine en continu sur 16 à 24 h, tandis que les formes orales (gommes, pastilles, comprimés, sprays...) apportent un effet rapide en cas d’envie soudaine. Cette double action mime la régularité et les pics de nicotine du tabac.
Les substituts ciblent uniquement la dépendance physique à la nicotine. En cas d’échec, un traitement médicamenteux peut être envisagé, sur prescription médicale.
Des effets indésirables (troubles digestifs, insomnies) peuvent survenir. Un accompagnement professionnel est recommandé pour ajuster le traitement.

Gérer les effets secondaires du sevrage :
Arrêter de fumer peut entraîner du stress, de l’irritabilité, des troubles du sommeil, des difficultés de concentration, une constipation ou une prise de poids. Pas de panique : ces désagréments sont fréquents, et de simples ajustements du quotidien peuvent les atténuer :
- Réfléchir aux situations appelant la cigarette (pause au travail, café, trajet, etc.) et trouvez des alternatives,
- Activité physique régulière (sport, marche, jardinage...) = moins de stress, meilleur sommeil, transit stimulé,
- Se coucher à heures fixes, limiter les écrans le soir, éviter café, alcool et boissons énergétiques,
- Pour prévenir la constipation : boire 1,5 L d’eau par jour, idéalement riche en magnésium, et manger des fibres (fruits, légumes, légumineuses, etc.),
- L’arrêt du tabac est l’occasion de revoir son alimentation : fruits et légumes de saison, légumineuses, céréales complètes, protéines maigres. En parallèle, réduire les produits sucrés, gras, salés ou ultra-transformés. Retrouvez tous les conseils sur Accueil - Manger Bouger.
Le remboursement des substituts nicotiniques dépend de votre mutualité. Pour connaître les modalités exactes et la liste des produits pris en charge, consultez votre mutualité ou demandez conseil à votre tabacologue ou pharmacien. Plus d'informations :
L’aide de Tabac Stop
- Le site tabacstop.be propose des conseils, des informations fiables sur l’arrêt du tabac, des méthodes, des astuces et un programme de coaching en ligne pour renforcer la motivation et répondre à toutes les questions sur le sevrage tabagique.
- Pour consulter un tabacologue près de chez soi, consultez le site tabacologues.be ou demandez à tabacstop.be de vous orienter.
- Au 0800 111 00 (service gratuit du lundi au vendredi de 15h à 19h), des tabacologues assurent un accompagnement gratuit et personnalisé pour réussir le sevrage tabagique.
- L’application mobile Tabacstop propose un coaching personnalisé, des conseils quotidiens, des statistiques, des défis, une messagerie instantanée anonyme pour échanger avec d’autres utilisateurs et la possibilité de contacter un tabacologue via l’application.
- D’autres applications validées, comme Kwit, Smoke Free ou Stop-Tabac, sont également disponibles pour accompagner le sevrage tabagique.
Méthodes alternatives : un soutien complémentaire pour arrêter de fumer
En parallèle ou en complément d’un traitement de sevrage tabagique classique, certaines personnes se tournent vers des approches dites alternatives : hypnose, acupuncture, homéopathie ou laser. Leur efficacité varie d’un individu à l’autre, mais elles peuvent agir sur les volets psychologiques et émotionnels de la dépendance.
L’hypnose
L’hypnose agit sur les mécanismes inconscients liés au tabac. En état de relaxation profonde, le thérapeute guide le patient pour modifier ses automatismes, réduire l’envie de fumer et renforcer la motivation.
L’acupuncture et auriculothérapie
Issue de la médecine chinoise, l’acupuncture utilise de fines aiguilles posées sur des points précis pour détendre, rééquilibrer l’énergie et apaiser les tensions liées au sevrage. L’auriculothérapie, concentrée sur l’oreille, est une variante utilisée notamment pour les addictions.
L’homéopathie
Sans effets secondaires ni interaction, l’homéopathie peut aider à soulager les symptômes du manque (nervosité, sommeil, appétit…) et s’adapte au profil de chaque fumeur. Un traitement individualisé peut être prescrit par un médecin homéopathe, en complément des substituts nicotiniques.
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