
Conjonctivite : allergique ou infectieuse ? Symptômes & remèdes
Picotements, rougeur diffuse, sensation de « sable » sous les paupières… Autant de signaux qui pointent vers une conjonctivite, mais encore faut-il savoir si elle est allergique ou infectieuse. Identifier la bonne cause permet de choisir le traitement adéquat et d’éviter les complications.
Conjonctivite : différencier l’allergie de l’infection pour un traitement éclair
Lorsque les yeux picotent, deviennent rouges et que la sensation de sable sous les paupières s’installe, on pense immédiatement à une conjonctivite. Mais derrière ce terme générique se cachent deux entités bien distinctes : la conjonctivite allergique, liée à une réaction immunitaire, et la conjonctivite infectieuse, provoquée par des virus ou des bactéries. Faire la différence n’est pas qu’un détail sémantique ; cela conditionne le choix du traitement et la rapidité de guérison.
La conjonctivite allergique ou infectieuse
La conjonctivite allergique : réaction immédiate du système immunitaire
Elle survient quelques minutes après le contact avec un allergène : pollens, acariens, moisissures ou poils d’animaux. L’histamine libérée provoque simultanément dans les deux yeux rougeur, démangeaisons intenses, paupières gonflées et larmoiement clair, parfois assortis d’une légère vision floue. Les symptômes s’aggravent lors des pics polliniques ou par grand vent.
La conjonctivite infectieuse : quand microbes et virus prennent le dessus
Elle est due à des microbes. La forme virale suit souvent un rhume, commence sur un œil, s’étend à l’autre et s’accompagne de ganglions sensibles ainsi que de larmes très liquides. La forme bactérienne, elle, produit une sécrétion épaisse jaune-verdâtre collant les cils et peut rester unilatérale ; rougeur diffuse, brûlure marquée et forte contagiosité la caractérisent.

Principales causes saisonnières et environnementales
Au fil des saisons, les sources d’irritation changent :
- Printemps : explosion de pollen de bouleau, frêne, chêne.
- Été : pic des graminées, puis arrivée de l’ambroisie et des armoises en fin d’été.
- Automne-hiver : moins de pollens extérieurs ; ce sont surtout
- les poussières d’intérieur,
- les moisissures nourries par l’humidité,
- et l’air sec du chauffage
qui irritent la conjonctive.
En parallèle, la pollution atmosphérique — fumée de tabac, particules fines, solvants — fragilise encore la surface oculaire, la rendant plus réceptive aux allergènes comme aux microbes.
Conjonctivite allergique
Commencez par rincer l’œil au sérum physiologique, appliquez une compresse froide puis tiède pour calmer rougeur et gonflement, et limitez l’exposition aux allergènes (pollens, poussières, poils d’animaux) en aérant tôt le matin et en portant des lunettes de soleil. Pour un apaisement ciblé, privilégiez un collyre antihistaminique lubrifiant sans conservateur tel que Euphralia Allergie. Il est à base de hyaluronate de sodium 0,12 %, vitamine B12 et acide rosmarinique qui hydrate, neutralise les allergènes et calme rapidement prurit, brûlure et sensation de corps étranger, même chez les porteurs de lentilles.
Conjonctivite infectieuse
Maintenez une hygiène stricte (lavage des mains, arrêt temporaire des lentilles), nettoyez les sécrétions avec une compresse stérile imbibée de solution saline et appliquez des compresses chaudes pour fluidifier l’écoulement.
Bons gestes de prévention
Aérer son logement tôt le matin ou tard le soir, utiliser un filtre HEPA pour l’aspirateur, porter des lunettes enveloppantes en extérieur et privilégier les lentilles jetables pendant la saison pollinique sont des mesures simples qui réduisent nettement la fréquence des crises. Dans tous les cas, éviter de se frotter les yeux et se laver les mains avant chaque application de collyre limite la durée de l’épisode et le risque de sur-infection.
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